A quoi servent les achats des tickets ?
A la RATP, la billetterie ne représente que 28 % des recettes, ce qui rembourse à peine la fabrication des billets, l’entretien des machines à composter, les contrôles... En somme, on paie un ticket pour que quelqu’un vérifie qu’on en a bien un ?
Qui paye les transports aujourd’hui ?
Ce sont les personnes les plus précaires économiquement qui payent le plus le droit à se déplacer : tandis que les patrons ont des voitures de fonction, les salariés ont leur carte orange remboursée pour moitié par leur employeur. Qui plus est, l’usager-contribuable paye deux fois sa place : une fois au travers de son titre de transport, et une autre par le biais de l’impôt (le ministère des transports et les collectivités locales financent la RATP à hauteur de 25%).
A quoi servent les transports en commun aujourd’hui ?
D’abord à aller travailler et à faire des achats. Ce sont donc encore une fois les employeurs, les grandes surfaces qui profitent le plus des transports. Il serait donc plus logique que ça soit eux qui payent.
Qu’apportent les contrôles ?
60 % des conflits entre agents de la RATP et usagers : en effet, la majorité des agressions a lieu lors de la perception du titre de transport. Ainsi, plus il y a de contrôles, plus il faut d’agents de sécurité, de caméras de vidéosurveillance... Faire payer les transports, c’est ouvrir la voie au tout-répressif.
Liberté - égalité - gratuité ?
Revendiquer les transports gratuits, c’est refuser que seuls les riches puissent se déplacer selon leurs envies et aussi revendiquer la liberté de circuler pour toutes et tous.
Les transports en commun, source de profits ou service collectif ?
La gratuité est la seule garantie d’égalité sociale. Comme l’éducation, la santé, ou la culture, les transports doivent être gratuits pour assurer leur libre accès à toutes et tous. Exiger la gratuité, c’est lutter contre la marchandisation de nos vies.
Et l’environnement ?
La gratuité des transports collectifs, c’est plus de gens qui les empruntent, donc moins de voitures, moins de pollution, moins de maladies respiratoires...
Comment gérer la gratuité ?
Seule une gestion directe des services collectifs, dégagée de toutes pressions politiciennes et rentabilité financière, permettra de voyager selon nos besoins et nos envies. La gestion de ce service devra s’effectuer au travers de représentants mandatés et révocables par les salariés de la RATP et les usagers.
La gratuité des transports, un rêve ?
Hasselt, en Belgique, 70000 hab., Compiègne, 30000 hab., Issoudun 18000 hab., l’appliquent déjà. D’autres l’ont mis en place pour les chômeurs et précaires : la région Midi- Pyrénées, Caen...
La gratuité aujourd’hui ?
Dès maintenant, il nous faut exiger des transports gratuits pour tou-te-s, demander l’arrêt immédiat des contrôles, des amendes et des poursuites, et de manière plus générale, nous occuper directement de nos affaires pour que personne ne décide plus à notre place.
C’est maintenant qu’on veut vivre, alors prenons nos affaires en main !!!
Réseau pour l’Abolition desTransports Payants
c/o 145 rue Amelot 75011 Paris
email : gratuit@samizdat.net
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